L’art et la culture peuvent constituer un levier pour la rencontre entre les mondes. Ils permettent aussi de considérer les habitant·es dans leur connaissance des lieux qu’ils fréquentent et dans leur capacité à agir pour eux-mêmes.
Le projet Mondes Communs trouve son inspiration dans deux constats. Le premier montre que de nombreux mondes professionnels constituent notre société et, malgré la performance des technologies de communication et de réseau, la connexion d’un monde à l’autre n’est pas toujours évidente. Chacun·e agit dans son silo alors que le contexte contemporain et les nécessaires transitions qui s’imposent, devraient nous faire œuvrer sur nos territoires de manière plus systémique, en synergie.
Le second constat figure que la présence artistique permet de mettre en interaction des imaginaires avec le monde réel : en questionnant des enjeux sociétaux avec des dispositifs artistiques, en mettant en dynamique un territoire par une occupation artistique et culturelle, en opérant des diagnostics sensibles sur des lieux en transition, en accompagnant la transformation d’un espace par des rituels poétiques et fédérateurs, en créant les conditions d’expression de tout un chacun grâce à la réalisation d’une œuvre contextuelle, ouverte et participative… La fiction du monde qui en résulte agit en miroir de notre vie concrète, décale notre regard sur notre quotidien, aiguise notre esprit critique, génère des espaces de connaissance et de dialogue.
Coconstruction, coopération et partage d’expérience couplés à une exigence artistique et une justesse de l’action culturelle, autant de mots-clés pour tisser des ponts entre artistes, acteur·ices d’un territoire et habitant·es, pour créer du commun, une citoyenneté partagée.
Une histoire en trois temps
Née en janvier 2015, Mondes communs s’est développée pendant quatre années à Marseille et à Nantes :
- Pilotage de plusieurs projets artistique et culturels, tels que Un air de jeu (interventions artistico-sportives, Marseille, de 2015 à 2018), Hors les vignes (un·e artiste, un·e chef·fe et un·e vigneron·ne, Marseille, 2016), Marseille octopus worldwide (festival mondial du poulpe, Marseille, 2017 et 2018), Cantiere #2 (installation artistique de Roberto Coda Zabetta et soirée inaugurale à Portivy, Presqu’ile de Quiberon, 2018).
- Participation à deux projets de recherche pilotés par Sylvia Girel au sein du Laboratoire Lames (devenu Mesopolhis : Centre méditerranéen de sociologie, de science politique et d’histoire, Aix-Marseille Université) : Des artistes dans la cité, public(s) et espaces publics à l’épreuve de l’art contemporain 2014-2016 et Nos forêts intérieures, une recherche-action 2016-2019.
- Contributions écrites ou animation de tables rondes pour Hors les murs (devenu Artcena, Paris), Mars en Baroque (Marseille), le Collectif Culture Territoire (Marseille-Provence), l’ensemble Télémaque (Marseille) ou la Biennale internationale des arts du cirque (Marseille).
- Accompagnement de nombreuses structures pour des audits, des études, du développement stratégique ou de la communication : Le Citron Jaune (Cnarep à Port-Saint-Louis du Rhône), le Théâtre Durance (Château-Arnoux), Le Théâtre du Birançonnais (Briançon), Archaos, le Pôle cirque et la Biennale internationale des arts du cirque (Marseille), Latinissimo et Babel Med Musique (Marseille), La tribu jeune public (Le Revest-les Eaux), Fai-Ar (Formation supérieure d’écritures en espace public, Marseille), l’Atelier Delta (Nantes), La Paperie (Cnarep à Angers)…
Courant 2018, l’association a été mise en sommeil pour une durée de quatre ans, période pendant laquelle Fanny Broyelle a intégré la direction adjointe de l’association Pick Up Production à Nantes pour, entre autres, piloter l’aventure artistique et culturelle Transfert à Rezé~Nantes et son laboratoire de recherche-action ayant pour objet la relation entre création artistique, action culturelle et fabrique de la ville.
À la fin de l’année 2023, Mondes communs s’éveille et développe de nouvelles aventures… À découvrir par ici.